{du latin respublica « chose publique »}
La république est une forme de gouvernement où la souveraineté de l’état n’est théoriquement pas détenue par son chef mais bien par l’ensemble de la population dans la mesure où ce sont ses membres qui élisent leur(s) représentant(s) – contrairement à un pouvoir héréditaire, divin ou auto-‐proclamé. C’est donc un état dans lequel la voix de chaque citoyen se doit d’être équitablement considérée. La république se veut égalitaire, libre et solidaire (« fraternelle ») ; elle est le système politique modèle à l’intérieur duquel peuvent émerger la démocratie, la justice et la paix. La république renvoie à un projet d’idéal social et politique, la forme la plus apte à l’épanouissement de l’homme moderne et civilisé.
Le concept provient de la Grèce antique, où l’exercice du vote était bien sûr réservé aux hommes grecs et relativement prospères (par opposition aux femmes, aux esclaves, aux pauvres, aux étrangers, etc.) L’idée s’est, bien plus tard, concrétisée en France, puis – ironiquement, grâce à Bonaparte et à ses campagnes – répandue à travers l’Europe pour rejoindre aujourd’hui près des trois quarts des pays dans le monde.
En regard du paysage actuel, on pourrait dire que la forme républicaine est sujette à de multiples interprétations au sein desquelles les concepts d’égalité et de liberté relèvent de l’utopie.
Recherches: Sophie Devirieux