Crédit: Nadia Ross
Auteur, metteur en scène, acteur et pédagogue, Christian Lapointe est l’une des têtes chercheuses du théâtre de création au Québec. Artiste basé à Québec, il a fondé le Théâtre Péril en 2000 et, depuis 2013, il est directeur artistique de Carte Blanche – compagnie théâtrale fondée en 1979.
Depuis plus de quinze ans, comme metteur en scène, Christian Lapointe convie le public à des expériences atypiques. De ses relectures d’auteurs symbolistes (W.B. Yeats, Villiers de l’Isle Adam et Maeterlinck avec Pelleas et Mélisande au TNM en 2016), à ses écritures de plateau de textes contemporains (Larry Tremblay, Mark Ravenhill, Peter Handke, Claude Gauvreau, Fausto Paravidino, Marguerite Duras, Mathieu Arsenault, Martin Crimp et Ivan Viripaev) Christian Lapointe a progressivement orienté sa recherche vers une mise sous tension de la part de réel qu’exige au théâtre tout acte de représentation. Moment phare de cette orientation, il livre au Festival TransAmériques 2015, Tout Artaud!? , performance de près de 70 heures en continu sur l’œuvre d’Antonin Artaud. Point culminant de cette démarche, il lance le projet Constituons! en mai 2018.
Il est l’auteur d’un cycle de pièces Théâtre de la disparition, dont le premier opus C.H.S. fut présenté en sélection officielle du Festival d’Avignon en 2009 en plus de tourner au Québec.
Le travail de Christian Lapointe fait régulièrement partie de la programmation du Carrefour international de théâtre de Québec, du Centre national des Arts à Ottawa et du Festival TransAmériques à Montréal.
Il a été récompensé à plusieurs reprises : Prix Siminovitch (2007 : protégé de la lauréate et metteure en scène Brigitte Haentjens; 2016 : finaliste); Prix John-Hirsch décerné par le Conseil des Arts du Canada à des metteurs en scène «ayant fait preuve d’un grand potentiel allié à une captivante vision artistique.» L’Association québécoise des critiques de théâtre (AQCT) a décerné plusieurs prix à ses créations (Oxygène en 2014, Tout Artaud?! en 2015, Dans la République du bonheur, Sauvageau Sauvageau en 2016).
Après avoir enseigné dans diverses écoles de formation professionnelle, notamment à l’École Nationale de Théâtre du Canada, il est désormais professeur à l’École Supérieure de Théâtre de l’Université du Québec à Montréal, et propose une pédagogie s’éloignant de la tradition de théâtre psychologique.
Crédit: David Ospina
Dès sa sortie de l’École nationale de théâtre du Canada (profil production) en 2003, Emanuelle Kirouac-Sanche assure la direction de production, l’assistance à la mise en scène et la régie de plusieurs spectacles. Elle collabore avec les metteurs en scène et artistes, Christian Lapointe, Marie-France Lambert, Marc Séguin, Marcelle Dubois, Marie Brassard, Sophie Cadieux, Martin Faucher, Robert Bellefeuille, Alice Ronfard, René-Daniel Dubois, Caroline Binet, Marc Béland, Philippe Lambert et Pol Pelletier. Elle collabore aussi avec les metteurs en scène étrangers David Bobée, Marc Lainée, Éric Vigner et Ludovic Lagarde. Elle occupe le poste d’adjointe à la direction artistique et générale et chargée de projets au Théâtre ESPACE GO de 2004 à 2018. En 2007, elle fonde aussi en compagnie d’autres jeunes praticiens du théâtre le OFFTA.
Crédit: Nathalie St-Pierre
Après des études en architecture à Montréal et à Lausanne, Anick La Bissonnière a d’abord pratiqué son métier au sein de l’Agence Odile Decq à Paris, puis en collaborant à l’élaboration d’une cinquantaine de projets de salles de spectacles pour Trizart à Montréal.
Parallèlement à sa pratique architecturale, elle s’est rapidement bâti une grande expertise en scénographie pour le théâtre, les musées et les événements urbains. Plus particulièrement depuis 1999, elle a développé une relation de création privilégiée avec la metteure en scène Brigitte Haentjens avec laquelle elle signée près d’une vingtaine de productions, encensées par le public et la critique. Si elle a oeuvré principalement au théâtre, elle a aussi investi les variétés, la télévision, la danse et l’opéra. Présentée comme faisant partie de l’élite mondiale à la Quadriennale de Prague, elle a été plusieurs fois finaliste du prestigieux prix Siminovitch qu’elle a obtenu en 2015. Depuis quelques années, elle enseigne la scénographie à l’École Supérieure de Théâtre de l’Université du Québec à Montréal.
Crédit: Christian Lapointe
Martien Bélanger est guitariste autodidacte, musicien hétérodoxe, improvisateur et compositeur, Martien conçoit des musiques originales pour différentes formes d’art. En 2001, Robert Lepage lui confie la direction musicale de « Dreigroschenoper Songspiel », version originale allemande de l’« Opéra de quat’sous », dans lequel il est également l’un des dix musiciens-acteurs-chanteurs. Cette aventure se transforme en nouvelle création, « The Busker’s Opera », présentée par Ex Machina jusqu’en 2008. En 2010, il refaçonne l’œuvre de Gainsbarre à titre de « dictateur musical » de « Cabaret Gainsbourg » de Pupulus Mordicus. Avec son complice Frédéric Lebrasseur, ils reçoivent le Prix Bernard-Bonnier 2013 pour la musique de la pièce « Les Enrobantes » présentée au Théâtre du Trident. Martien est aussi présent sur la scène rock, notamment aux côtés de Keith Kouna depuis 10 ans. Récemment, il a composé et produit les musiques originales de « Cranbourne » et d’« Assume », spectacles solos de Fabien Cloutier, ainsi que les bandes sonores de « Herma » et de « Mirage », documentaires de Mélanie P. Pelletier. Martien Bélanger est également cofondateur et directeur artistique de la Ligue d’improvisation musicale de Québec, laquelle célèbre ses 20 ans en 2019.
Crédit: Autoportrait
La lumière s’invente, il faut la trouver. Martin embrasse l’univers du néant L’espace est vide, avant même que les interprètes envahissent le plateau, ses lumières ont pour fonctions de créer des volumes et donner vie à un lieu.
Cette recherche suggère une valeur décorative et scénographique, une puissance sensorielle aux éclairages avant même de chercher à montrer.
Nos perceptions modifient l’espace, ses concepts fige le spectateur dans une position d’écoute, d’ouverture pour donner à voir et à entendre afin que nous puissions sublimer notre imaginaire et ainsi continuer d’inventer en temps réel.
Crédit: Autoportrait
Lionel Arnould est vidéoscéniste depuis plus de 20 ans. Il a participé à la création de projections de plus d’une 30aine de spectacles à teneur multimédia dans divers domaine artistique tel que la danse, la musique mais surtout le théâtre. Il a entre autre participé à plusieurs productions d’ExMachina dont 2 opéras diffusés en saison au Metropolitan Opera de New-York. Il est le vidéoscéniste de la plupart des spectacles de Christian Lapointe. Actuellement en création pour plusieurs metteurs en scène, tel que Robert Lepage, Brigitte Haentjens, Christian Lapointe et Lorraine Pintal.
Crédit: Véronique Trottier
À 18 ans, Alexis quitte le nid douillet du domicile familial. Il part se perdre dans un voyage qui durera presque 5 ans et qui le mènera du Yukon jusqu’au fin fond de l’Algarve. Il fera tous les métiers et dormira dans des endroits parfois froids et humides. Durant ce périple, armé de son vieux Minolta X-300, il prendra obstinément des clichés des gens qu’il rencontre et des paysages qu’il contemple qui s’avèreront être des chefs-d’œuvre de la photographie moderne.
Pensant que c’était un sac de vidange, sa copine jette le sac contenant près de 140 rouleaux de pellicule; la totalité des photos accumulées pendant son voyage.
Depuis, Alexis travaille en numérique.
Et a changé de copine.
Ses œuvres prennent naturellement la forme du road movie.
Il tente de recoller dans sa tête et de réinventer les images perdues jadis au profit d’un dépotoir.
Crédit: Julie Artacho
Marie-Claude Verdier fait ses premiers pas en écriture théâtrale lorsque son conte Paradise.com est sélectionné par le Théâtre le Clou pour le spectacle Les nouveaux Zurbains en 1999. Le texte est publié dans les recueils Les Zurbains chez Dramaturges éditeurs et dans Jamais de la Vie des Éditions du Passage. Marie-Claude a poursuivi son parcours à l’École supérieure de théâtre de l’UQAM en critique et dramaturgie, pour ensuite compléter une maîtrise en dramaturgie à l’Université de Glasgow en Écosse et a également été formée à l’INIS en écriture télé. À l’automne 2013, sa première pièce Je n’y suis plus, a été présentée en coproduction avec le Théâtre français du Centre national des Arts, dans le cadre de la biennale Zones Théâtrales. La production a mérité deux Prix Rideau Awards et a été produite à Montréal en 2014. La traduction anglaise I’m not here a été produite à Londres, ainsi qu’au Festival Summer Works de Toronto. En 2016, sa pièce Nous autres antipodes a obtenu une mention aux Prix Gratien-Gélinas 2016, en plus d’être dans la sélection finale du comité de lecture du TARMAC, Scène internationale francophone. Une lecture publique de cette pièce a été présentée dans le cadre de Zone Homa, dirigée par Gaétan Paré. Le metteur en scène français Julien Bouffier et sa compagnie Adesso E Sempre, lui ont commandé une adaptation d’Antigone pour les adolescents, Andy’s gone, qui a été présentée au Festival Villeneuve en scène à l’été. La pièce Andy’s gone fut traduite par Alexis Diamond et ensuite éditée en 2018, par la maison d’édition Passage(s). En 2017, Marie-Claude a effectué une résidence croisée en Belgique avec le CEAD et le Théâtre le Rideau de Bruxelles pour son projet de théâtre de science-fiction. À titre de conseillère dramaturgique, elle a accompagné de fidèles complices sur plusieurs spectacles, dont notamment Christian Lapointe sur Sauvageau Sauvageau, présenté au CTDA en 2015, Marc Beaupré sur l’Iliade au Théâtre Denise-Pelletier en 2017 et Benoit Vermeulen sur la pièce BILAN, présentée au Théâtre du Nouveau Monde en 2018.
Crédit: Émilie Tournevache
Diplômée de l’École nationale de théâtre du Canada, Catherine Desjardins-Jolin cumule 20 ans d’expérience comme directrice de production de création théâtrale, directrice tournée, régisseure et assistante à la mise en scène. Attirée depuis toujours par les projets atypiques, elle travaille depuis 2001 pour le Festival TransAmériques, où elle coordonne entre autres de nombreux spectacles extérieurs ( La parade des taupes, Blank placard dance, replay, X-fois gens chaise, le Grand Continental, etc.) Tout naturellement, des créateurs de renom font appel à elle pour leurs projets les plus fous. Dans les dernières année, elle a assuré ainsi la direction de production d’Animaux pour le Nouveau Théâtre Expérimental, de Tout Artaud ?! de Christian Lapointe, de Trois de Mani Soleymanlou et a accompagné Five Kings de Frédéric Dubois, Les Aiguilles et L’Opium de Robert Lepage, et Belles-Soeurs de René-Richard Cyr à Paris. C’est une complice de longue date de plusieurs compagnies dont le Théâtre PÀP, le Sous-marin jaune et Sylvain Émard Danse. Elle a dernièrement participé à la création de la caisse à outils ‘’Production’’ de la Machinerie des arts.
La transmission du savoir occupe une place prépondérante dans son parcours : dès 2010 elle assure au minimum une fois par an un coaching auprès des étudiants en production de l’École nationale de théâtre. Catherine est maintenant professeure invitée à temps plein à l’UQAM, où elle enseigne la direction production et encadre les productions des étudiants en Scénographie et en Études théâtrales de l’École supérieure de théâtre, ainsi qu’aux étudiants profil théâtre du programme de Stratégies de production.
Crédit: Mickaël Tétrault-Ménard
Artiste interdisciplinaire, Mickaël contribue au Collectif Grande Surface à titre de co-créateur, comédien, directeur technique et administrateur. Diplômé en interprétation de l’école supérieure de théâtre de l’UQAM en 2014, il a depuis travaillé à la création de plusieurs événements artistiques à titre d’acteur-performeur et directeur technique. Sa vision artistique est grandement
influencée par Christian Lapointe, Dave St-Pierre, Jacques Lessard et Robert Dion, mentors qui lui ont transmis un savoir inégalable. Rompu à la technique scénique, il intègre les cercles de production de spectacles et de direction technique après un passage dans les Studios Moment Factory à titre de responsable technique en vidéo et éclairage. Ses connaissances techniques en
art scénique, combinées à son sens aiguisé du jeu et une aisance scénique font de Mickaël un artiste créateur unique.